Montréal, le 15 juin 2020 – Après trois mois de gestion de crise de la COVID-19, le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) dresse un bilan sans équivoque du travail de Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS). Dans un bulletin scolaire humoristique, le regroupement donne une note d’échec au ministre Boulet pour soutenir les personnes assistées sociales en temps de crise. Le FCPASQ somme le Premier ministre Legault de remettre son ministre sur la voie de la réussite dans l’atteinte des objectifs du ministère en charge de la Solidarité sociale.
Une mauvaise gestion de la crise sanitaire par le MTESS Bien que certains assouplissements administratifs aient été concédés, pas un sou de plus n’a été offert aux plus pauvres et vulnérables de la société. Le FCPASQ dénonce, par ce bulletin de notes, la mauvaise gestion de la crise sanitaire actuelle par le ministre Boulet. Ce dernier se voit attribuer un échec pour les sept matières évaluées de façon métaphorique. À titre d’exemple, pour les mathématiques, il échoue les trois compétences suivantes : donner les moyens à tous et toutes de faire face à la pandémie, utiliser sa logique dans des calculs simples (ex. : comment survivre avec 690$/mois sans pouvoir recourir aux stratégies habituelles), et considérer des personnes aptes au travail alors que la fermeture des commerces est exigée. Le constat est sans équivoque : le ministre Boulet éprouve de grands défis à résoudre des cas qui appellent à la logique et à des calculs simples. Cependant, malgré le ton humoristique, la réalité n’a rien d’amusante.
Des conséquences bien réelles Le ministre Boulet a abandonné les personnes assistées sociales qui, pourtant, subissent, tel le reste de la population, des répercussions importantes engendrées par la crise de la COVID-19. Hausse des denrées de base et des services, impossibilité de travailler, fermeture de ressources communautaires œuvrant auprès des personnes en situation de pauvreté et un isolement encore plus accentué que d’habitude sont quelques exemples de la réalité encore plus difficile que jamais des personnes assistées sociales. Ces dernières ne bénéficient cependant d’aucune aide supplémentaire pour surmonter la crise, contrairement au reste de la population. « Vivre avec 690$, c’est toujours une injustice, mais en temps de COVID, c’est pire ! », souligne une personne assistée sociale qui souhaite garder l’anonymat.
Un ministre de la Solidarité sociale qui doit prendre ses responsabilités Le FCPASQ espère que le bulletin fera prendre conscience au Premier ministre Legault et au ministre Boulet de l’urgence d’agir. Depuis le début de la crise, le FCPASQ demande que le gouvernement s’acquitte de ses obligations et vienne en aide aux personnes assistées sociales. Il doit minimalement remettre à l’ensemble des prestataires d’aide de dernier recours une prestation spéciale pour porter le montant de leur prestation à 1210$/mois, soit l’équivalent du montant du Programme solidarité sociale 66/72 (« Programme revenu de base »), le plus rapidement possible. Il doit également bonifier le crédit d’impôt pour solidarité. Cette bonification doit être calculée au minimum selon les barèmes de l’augmentation du crédit pour la taxe sur les produits et services (TPS) versée par le gouvernement fédéral. « Il faut que le gouvernement reconnaisse les réalités vécues par les personnes assistées sociales en temps de crise, et y réponde. Les assouplissements administratifs, c’est loin d’être assez! Non, le Front commun n’est pas satisfait de la situation, contrairement à ce qu’a dit le ministre Boulet. Il faut aller beaucoup plus loin! », martèle Roxane Blanchet, porte-parole du FCPASQ. « L’Ontario l’a fait, pourquoi pas le Québec ? », questionne-t-elle.