L’ADDSQM est un groupe qui milite pour l’amélioration des conditions de vie des personnes assistées sociales. Dans le contexte d’un système d’aide sociale qui opprime, qui contrôle, qui appauvrit, qui discrimine, qui écrase, c’est par la lutte et la mobilisation des personnes assistées sociales que nous pouvons obtenir des changements. Regroupées et unies, les personnes assistées sociales sont plus fortes!
L’ADDSQM travaille avec une visée de transformation sociale. Elle appuie le projet de société porté par le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ). L’ADDSQM est aussi solidaire des luttes menées pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations qui vivent l’oppression et la pauvreté: les chômeurs, les locataires, les femmes, les travailleurs et les travailleuses à faible revenu, etc.
Les débuts
1970: À peine un an après l’adoption du Bill 26, des prestataires d’aide sociale mènent l’action « Détresse 26 » visant à dénoncer la perte d’acquis des prestataires veuves.
1972: C’est la naissance des « Avocates populaires », un service d’information et de référence qui vient en aide aux personnes assistées sociales.
1973: L’ADDSQM est officiellement fondée!
1975: Pour la première fois dans la région de Québec, on souligne la Semaine des personnes assistées sociales.
1975: Fondation du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ). L’ADDSQM y est présente.
1977: Après deux ans de réflexion, l’ADDSQM se réorganise autour d’une vocation nouvelle: la lutte et la transformation sociale. Elle prend comme orientation de regrouper les personnes assistées sociales pour qu’elles puissent, collectivement, mieux défendre leurs droits et leurs intérêts, et améliorer leurs conditions de vie.
Un groupe de lutte pour les personnes assistées sociales
1979: Pour la première fois, une manifestation a lieu dans le cadre de la Semaine des personnes assistées sociales. On y réclame l’indexation des prestations.
1980: On commence à lutter pour le droit à la vie privée des femmes cheffes de familles. Celles-ci sont harcelées par les agents d’aide sociale.
1985: Protestations contre le Livre blanc sur la fiscalité du gouvernement péquiste considéré comme une réforme déguisée.
1986: En alliance avec le Regroupement autonome des jeunes (R.A.J.) et le Regroupement des femmes sans emploi du Nord de Québec (R♀SE du Nord), formation de « l’anti-brigade rouge » pour riposter aux enquêteurs qui brimaient la vie privée des personnes assistées sociales, les fameux « Boubou-macoutes »…
1986-87-88: Lutte contre la réforme de l’aide sociale. Malgré l’opposition de 1500 groupes, le gouvernement libéral adopte la Loi sur la sécurité du revenu qui catégorise les personnes assistées sociales selon leur « aptitude » et « disponibilité » à travailler. Lors de l’adoption à l’Assemblée nationale, une coalition d’organismes, dont l’ADDS-QM, lancent des avions de papier sur les députés.
1997: le 3 novembre, plus de 300 militantes et militants d’un peu partout au Québec, dont plusieurs de l’ADDSQM, bloquent l’accès du Complexe G, à Québec.
1997-98: Lutte contre une autre réforme de l’aide sociale. Le gouvernement adopte la Loi sur le soutien du revenu et favorisant l’emploi et la solidarité sociale, qui renforce encore davantage le « workfare » et la catégorisation des personnes assistées sociales.
1998: Dans le cadre des élections provinciales, afin d’inciter les personnes assistées sociales à aller voter, l’ADDSQM, avec le FCPASQ, inaugure la campagne « Je suis pauvre et je vote ».
2004-05: Encore une fois, on lutte contre une autre réforme appauvrissante de l’aide sociale. Le gouvernement libéral finit par adopter la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles qui augmente encore davantage les écarts entre les catégories de personnes assistées sociales.
2006-07-08: Dans son Plan de lutte à la pauvreté, le gouvernement systématise l’appauvrissement en prévoyant l’indexation partielle des prestations des personnes assistées sociales considérées aptes au travail. L’ADDSQM organise et participe à de nombreuses actions: manifestations, campagne de fax, actions de désobéissance civile, lettres aux lecteurs, etc.